Vous avez dit : désir ?
Parlons-en…
PIERRE BROUILLAUD
L’AMOUR
CHEZ LES ZAÏNS
Sur l'écran
copulent des babouins.
Le
film enchaîne sur les gros plans d'un couple humain : visages déformés par
l'orgasme.
Quelques
protestations et des rires se mêlent parmi le public qui assiste aujourd'hui,
dans la série Les Peuples du cosmos
, à la causerie du professeur Gavan.
L'homme
et la femme retombent, chacun de son côté. De sa voix fluette, le professeur
commente:
-
Quand nos deux corps se séparent, chacun ne tarde pas à recouvrer sa
différence, sa spécificité, sa solitude, en un mot. Chacun est prisonnier d'une
double gangue : son corps et son esprit. Nous sommes une juxtaposition de
solitudes qui ne s'interpénètrent qu'occasionnellement. Et cette
interpénétration n'est le plus souvent que le fruit d'un malentendu. Chacun
prête à l'autre son corps et ses sentiments. Les lui donne-t-il vraiment ?
Noir.
Le conférencier en profite pour poursuivre :
-
Maintenant, je vais vous montrer comment, sur leur planète où règne un
printemps éternel, les Zaïns font l'amour. Un document exceptionnel que Ray,
mon assistant de l'époque, et moi avons eu la chance de pouvoir tourner dans ce
monde étonnant. Mais je me permettrai une remarque liminaire. Aux Zaïns je
n'appliquerais pas l'expression "faire l'amour". Elle ne correspond
pas à leur réalité, comme vous allez en juger. Tout d'abord, dans leur langage,
notre terme n'a pas d'équivalent. Le mot qu'ils utilisent est slemch , un dérivé de "fusion".
Oui, je sais, nous employons la même image : se fondre l'un dans l'autre. Mais
chez nous ça reste une image.
Deux
corps apparaissent, petits et minces, très harmonieux et presque diaphanes.
Plan
moyen.
-
Vous le voyez, les Zaïns, qui vont toujours ainsi, intégralement nus, n'ont pas
d'organe de reproduction apparents ou, du moins, comparables aux nôtres. Notez
simplement l'existence d'un bourrelet au niveau du nombril. Eh bien, comment
s'effectuent, chez les Zaïns, les préliminaires ?
Les
deux corps s'enlacent. Une main court sur un épiderme glabre, au galbe parfait.
Rien d'anguleux. La main effleure à peine.
Le
professeur braque la flèche de sa torche sur un ventre lisse :
-
Comme chez nous, la chair stimulée rosit légèrement, mais sans perdre son
aspect diaphane. Ray et moi avons essayé la macro. Ça ne donne pas ce que nous
attendions. A peine si on voit le frémissement de la peau. On ne se rend pas
très bien compte, mais le bourrelet ombilical ne s'est pas ouvert.
Plan
rapproché.
-
Quand les Z fusionnent ou, si le mot vous choque, quand ils "font
l'amour", ils commencent donc comme nous, par des caresses. Pardon ? Non,
madame : on ne distingue pas un sexe de l'autre. Les corps s'entrelacent. La
main va les modeler. Les plans extraordinaires qui suivent ont été tournés par
mon assistant, un garçon très doué et d'une sensibilité très fine. Observez
bien : les partenaires se regardent au fond des yeux jusqu'à ce que l'iris de
l'un prenne la couleur de l'autre. Ils échangent leurs yeux. Alors ils savent
que la fusion commence. L'œil est le premier indice. Tout le temps qu'ils
fusionnent, ils gardent les yeux dans les yeux. Ou bien les iris échangent leur
couleur. Ou bien, les couleurs se mélangent. Mais prêtez aussi l'oreille !
Un murmure s'élève .
-
Tout le temps de la fusion, ils se parlent, ce qui accélère le processus. Ils
se disent tout ce qu'ils voient, tout ce qu'ils ressentent. A leur tour, les
voix se transforment. Les tonalités se rapprochent; mais le timbre, vous le
notez, reste distinct. Que se disent-ils ? La traduction est de notre ami Ray.
Je regarde tes yeux, dit A. Ils étaient
gris. Ils se pigmentent de vert Le vert
gagne, mon amour. Tu as mes yeux. Et moi ? Est-ce que les miens ont viré ? Et B
fait écho : Mes pensées ne m'appartiennent plus. Des images venues de toi se
fondent en moi, comme nos corps. Ainsi, nos amants commencent à se ressembler,
deviennent frères ou sœurs, jumeaux, puis totalement identiques. A croire que
chacun s'unit à son double. Hallucinant ! Oui ? Un moyen de les distinguer ? Il
n'y en a plus. Pour nous, du moins. Entre eux, peut-être y parviendraient-ils
encore, s'ils en avaient le désir. Mais puisque l'objet est précisément de se
confondre...
Une
voix juvénile s'élève dans l'assistance :
-
Les Zaïns éprouvent-ils du plaisir ?
-
Question difficile. Il faudrait s'assurer que le mot a le même sens dans notre
espèce et chez la leur. On pourrait, par une arithmétique simpliste, dire que
leurs plaisirs s'ajoutent, puisque chacun ressent à la fois le sien et celui de
l'autre. Ou bien se recouvrent-ils ? Nous songeons trop en termes d'intensité.
Chez eux, c'est la qualité qui compte. D'autres questions ?
- Comment s'y prennent-ils pour se
reproduire ?
-
L'échange fait fortement monter les températures des corps jusqu'à provoquer à
la fois la libération de l'œuf et du germe. Les partenaires échangent tout, y
compris la semence dont les deux sont porteurs, bien que, paradoxalement, la
fécondation reste un processus interne à chaque individu. De la sorte, quand un
Zaïn veut un enfant, il en a deux. Des jumeaux, comme on pouvait s'y attendre.
Nous dirions que les Zaïns sont hermaphrodites. Chacun porte son enfant pendant
une grossesse qui équivaut à un de nos mois. Comment il le met au monde ?
Regardez !
Gros
plan sur le bourrelet ombilical. Il se dilate jusqu'à mesurer 20 cm de
diamètre.
-
Le bourrelet expulse un œuf sans coquille, entouré d'une membrane gélatineuse
que le géniteur place dans une sorte de cocon. Au bout de trois jours, la
pellicule craque avant de tomber. Voici l'enfant dont la taille est,
évidemment, proportionnelle à celle de l'adulte.
Exclamations
des surprise et de répulsion.
- Oui, à la naissance, les Zaïns sont couverts
de duvet. Celui-ci tombe au bout de quelques semaines. Sa chute est d'ailleurs
l'occasion pour la cellule familiale d'organiser une fête marquant l'entrée du
jeune Zaïn dans le deuxième âge. A trois ans - ce sont toujours des
équivalences - ils sont capables de se fondre.
-
Professeur, des rapports sont-ils possibles entre les Zaïns et les autres
espèces ?
-
Je vois à quoi vous faites allusion. Quelle sorte de rapports affectifs, voire
sexuels, les Zaïns peuvent-ils avoir avec nous ? Pour ma part, j'avais sans
doute passé l'âge d'expérimenter. Mon assistant serait mieux à même de vous
répondre. Mesdames et messieurs, je regrette, mais, de chez les Zaïns, Ray n'est pas revenu.
ADRIANA ALARCO DE ZADRA
C’EST TA FAUTE !
Dans
la ville de Tombstone où je vis depuis des années, on a découvert de nouveaux
filons d’argent. Alors on a vu augmenter l’afflux de mineurs venus du monde
entier. Et, avec eux, bien sûr, la fréquence des rixes, des fusillades, des
duels. L’argent, l’avidité, c’est mauvais pour la santé quand on porte un colt
à la ceinture. Moi, je suis trop vieux pour courir après les trésors, et je me
contente de louer les chambres de ma pension La Plata*.
Un
de mes locataires, c’est Harry Woodman, le menuisier du village. En plus
d’enterrer les morts, il a beaucoup de travail pour fabriquer les cercueils. Il
y a quelques jours, il est devenu fou. Alors on a mis les morts dans une fosse
commune, par manque de caisses en bois. C’est que sa femme est partie avec le
propriétaire de la plus grande mine du comté. Harry est si choqué qu’il ne
pense plus, ne chante plus avec sa guitarre, ne pleure plus, ne se lamente
plus.
Je l’entends murmurer des
phrases décousues; je le suis pour savoir où il va parce qu’il m’inquiète.
“C’est ta faute, Maria Guadalupe. Je
suis désolé, abandonné, désespéré, Il y a beaucoup de gens qui meurent chaque
jour, et moi je n’ai plus la force de préparer assez de cercueils, tout ce
que je veux, c’est mourir et être, moi aussi, mis entre quatre
planches.”
Ceux
qui arrivent tous les jours dans le comté, mineurs ou pas, galopent dans les
montagnes à la recherche de trésors,ou tournent dans le village pour descendre
celui qui reviendra avec le sac plein.. Il y en a encore quelques-uns qui sont
vivants.
J’ai
l’impression que Harry voudrait se remettre à travailler. Il étudie les
alentours pour trouver des arbres qui lui fourniront le bois nécessaire. Je
vois qu’il regarde l’énorme cèdre au coin de la rue. Je sais qu’il aime ce
vieil arbre plein de nœuds et de fentes. Quand il était gosse, je l’ai vu se
cacher dans l’épais feuillage et observer le monde d’en-haut. Et puis j’ai vu
les lettres d’amour qu’il laissait pour
Maria Guadalupe entre les branches. Il a appris à tirer sur son ombre,
mais il n’a jamais été un champion de la gâchette.
“Tu m’as laissé si triste qu’à tout
moment j’angoisse et je délire. Je ne sais pas si je dois aller à ta recherche
ou attendre que tu reviennes, mais ça j’en doute, parce que tu aimes mieux la richesse que ton Harry Woodman.”
Quand
il était jeune homme, il s’asseyait sous l’arbre et, obsédé par l’amour,
observait sa fenêtre, pour la voir se peigner devant la glace, à la lueur de la
bougie.
Aujourd’hui,
je le vois qui arrive, la hache à la main. Je me dis : il a peut-être en tête
quelque folie, comme de séparer ce tronc de la souche pour faire du bois et des
cercueils. Jusqu’à aujourd’hui il n’a jamais voulu sacrifier le cèdre qui est
pour lui chargé de tant de souvenirs, mais maintenant, désespéré comme il est,
il aura changé d’avis.
“Tout ça, c’est de ta faute, Maria Guadalupe.
J’ai mal au cœur de toute cette tristesse. Avant, tu es partie, maintenant
c’est l’arbre qui va m’abandonner. Je resterai seul.”
Quelques
coups de hache, et l’arbre tombera où le veut Harry.
L’arbre
s’abat, et Harry le détruit. Dans sa rage, il dépouille le cèdre de sa belle
parure verte, sectionne ses branches, le mutile. Tout ce temps, Harry a mal,
comme si on lui avait planté une épine dans le cœur. Il attache le tronc avec
une corde aux chevaux qui le transportent jusqu’à la scierie.
Cette
nuit, je suis sorti de ma chambre pour mesurer le désastre causé par le jeune
Harry. Je suis allé avec mon bâton jusqu’à l’endroit où il travaille le bois et
je l’ai vu découper le tronc, détacher l’écorce, étudier le tronc, le nettoyer
et le caresser.
“Il te ressemble, avec ces deux
branches coupées en haut qui sont comme tes bras et ces deux racines profondes
qui laissent une ouverture triangulaire où on entrevoit ton sexe..”
Il
est vraiment devenu fou, me suis-je dit.
Le
lendemain, je suis très vite revenu voir le travail de Harry. Dans son atelier,
il continue à nettoyer le tronc pendant des heures, mais il ne le découpe pas
pour fabriquer des cercueils. Il le frotte et le polit. Il ne rentre pas chez
lui la nuit et il fait des gestes frénétiques. Le tronc ressemble de plus en
plus à un corps féminin qui prend forme. Plusieurs jours passent, c’est à peine
s’il s’alimente, mais, en échange, il boit. Je lui ai apporté de la nourriture,
mais je m’aperçois que c’est son chat qui la mange. Il a les yeux cernés et il
est pâle comme un malade qui délire.
Maintenant,
le cèdre est blanc, luisant.. Harry s’est inventé une maîtresse en bois. Je
m’aperçois qu’il a placé le tronc verticalement dans un angle de la pièce et
qu’il lui parle :
“Pourquoi j’ai fait ça, Maria Guadalupe ?
Maintenant, tu es cette belle statue que je passe à l’huile de lin, qui
respendit et brille même dans l’obscurité. C’est toi qui m’enlace tendrement,
dans la sciure, avec tes bras de bois.
Tu es toujours toi, toi qui m’as laissé seul avec ma peine.”
Tandis que regardais Harry parler au tronc et
le caresser, la suite a été si rapide que je n’ai pas compris à temps ce qu’il
allait faire. Il a pris sa Winchester, a tiré trois fois sur la statue en bois
de Maria Guadalupe, debout dans son coin. Puis il s’est tiré une balle dans la
poitrine.
Il
y a encore pas mal de gens qui meurent dans le comté à cause de l’argent, ce
porte -malheur.
Il
nous faudra trouver rapidement un autre menuisier et croque-mort.
* L’Argent
Traduction : Pierre Jean
Brouillaud
PAOLO SECONDINI
DERRIERE
LA PORTE
Chaque soir, dès
que j’entends ma sœur rentrer dans notre appartement, je quitte mon lit et,
marchant sur la pointe des pieds pour ne
pas faire de bruit, je parcours l’étroit couloir qui mène de ma chambre à la
sienne. Quand j’ai atteint celle-ci, tout doucement, tout doucement, j’ouvre
une petite ouverture qui me suffit pour jeter un coup d’œil à l’intérieur.
Comme toujours,
je reste silencieux, immobile, presque sans respirer, à épier Dalina qui se
déshabille lentement, comme d’habitude, dans une lumière tamisée.
Tout d’abord,
elle retire ses chaussures qu’elle place bien rangées sous la chaise, au pied
du lit. Puis elle se dirige vers le mur de droite, enlève son chapeau (elle en
a plusieurs dans l’armoire, chaque fois qu’elle sort, elle en prend un
différent). Elle le pose, après l’avoir un peu dépoussiéré, de la main, sur la
tablette de marbre de la coiffeuse. Enfin ! Voilà ce que j’attends, fou
d’impatience, elle se dispose à enlever son manteau.
Dépêche-toi ! Dépêche-toi ! Je la bouscule mentalement. S’il te plaît, Dalina !
Dépêche-toi !
J’ai le plus
grand mal à retenir un halètement, un frémissement d’émotion. Je ne voudrais
absolument pas qu’elle s’aperçoive que je l’espionne derrière la porte. Ce
serait embarrassant, surtout pour moi.
Ça y est !
Dalina vient de retirer son manteau. A voir son corsage et sa jupe tachés de
sang je suis tout excité.
Mon regard monte
soudain vers le visage gracieux de ma
sœur. Je la vois observer les taches d’un rouge intense qu’elle touche par
instant, qu’elle presse de la paume de la main. On dirait alors qu’une
sensation de plaisir pénètre toutes les fibres de son être, qu’une vive lumière
irradie ses yeux.
« Oh !
Oh ! Oh ! soupire-t-elle voluptueusement. « Oh ! Quelle
joie ! Quelle merveille ! Oh ! moments d’ivresse !... Je
les éprouverai à nouveau demain… Demain !… Demain ! »
Elle semble
jouir encore, au souvenir de ce qu’elle a vécu cette nuit-là.
Avant qu’elle
continue à se dévêtir, j’ai refermé l’ouverture et, en silence, le cœur
battant, j’ai regagné ma chambre, rasant dans l’obscurité, les parois de
l’étroit couloir
Je me suis
recouché en faisant attention à ne pas faire grincer le lit.
Allongé sur le
dos, bras croisés sous la nuque, je suis resté à fixer dans l’obscurité le
plafond de ma chambre. Durant quelques minutes, avant de céder au sommeil,
j’ai savouré à l’avance le moment où – comme Dalina – je sillonnerai moi aussi,
la nuit, les rues de la ville à la recherche d’hommes et de femmes dont je
sucerai avidement le sang jusqu’à la dernière goutte, après avoir planté mes dents
dans leur cou.
Je suis encore
un jeune vampire assez inexpérimenté. Il faudra attendre quelques décennies
avant d’être capable de me procurer du sang par moi même. J’attendrai. Rien ne
presse. Du temps, j’en ai autant qu’il faut. Pratiquement, il est inépuisable.
Traduction : Pierre Jean Brouillaud
PEGASUS INTERNATIONAL publie un large
choix d’auteurs de langues latines.
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Bonjour mes amis, voici mon témoignage. nous sommes mariés depuis 5 ans et ensemble depuis 9 ans. nous avons été séparés pendant 4 mois. Il veut sortir et ne veut pas sauver notre mariage. Nous avons été un grand couple (du moins je le croyais) et nous discutons rarement. Des mois avant de quitter la maison, il était tellement inactif et dormait beaucoup. J'ai réalisé qu'il avait une liaison émotionnelle avec quelqu'un et il a confirmé qu'il était attiré par elle. Puis il a dit qu'il n'était plus amoureux de moi et qu'il ne pouvait plus vivre avec moi. J'ai supplié, pleuré et ainsi de suite pendant des mois. J'avais tellement besoin d'aide et je veux que mon mari me revienne. Je surfais sur Internet quand j'ai vu un témoignage de dame sur la façon dont le Dr Ajayi, le grand lanceur de sorts qui a aidé à guérir les fibromes, et elle a pu avoir son propre enfant qui, dans tourner la paix restaurée dans la maison. elle laisse tomber son contact et je l'ai copié, au début j'étais sceptique quant au contact mais j'ai vraiment besoin d'une solution durable à mon problème alors je lui envoie un message expliquant ma situation à lui, il m'a dit d'être rassuré que mon mari viendra de retour vers moi si je devais faire comme il me l'a dit, j'ai fait tout ce qu'il m'a dit de faire et le quatrième jour, j'ai reçu un texte d'excuse de lui disant qu'il ne savait pas ce qui lui était arrivé, ce soir-là, il est rentré chez lui et a plaidé pour toutes ses mauvaises actions et depuis lors, notre amour et notre mariage ont été plus forts. Je tiens à remercier tout particulièrement le grand lanceur de sorts Dr Ajayi pour son bon travail et pour avoir rendu heureux dans la vie. Si vous rencontrez le même problème matrimonial ou si vous avez d'autres problèmes vous pressant, contactez le Dr Ajayi aujourd'hui par e-mail: Drajayi1990@gmail.com ou numéro Whatsapp: +2347084887094. Il est capable d'exécuter tout type de sort auquel vous pouvez penser, je suis un témoignage vivant.
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